Ma ville idéale

Dégoupillé·e·x·s invite un groupe de citoyen·nes, patient·es, professionnel·les de la santé mentale à repenser l’espace public à travers son prisme et à questionner l’organisation de cet espace selon les besoins et/ou désirs propre à leur réalité.

Comment voyons-nous l’espace public ?

Nous appartient-il ?

Comment s’approprier cet espace censé être accessible à tous·tes. 

A quoi ressemblerait-il si nous pouvions le concevoir nous-même ?

Et si nous devenions les nouveaux·elles architectes de la ville ?

Variation 1

Ma ville idéale en Cerdagne

par

Les entrepreneur·euses de l'avenir 

On ne construit pas une ville du futur sans étudier nos villes passées et actuelles. C’est donc équipé·es de nos craies et de nos casques de chantiers que nous avons arpenté Osseja et Enveigt, un temps d’échange autour des limites et des possibles qu’offrent ces espaces publics.

Ma ville elle serait sans voitures, sans pollution, sans méchanceté.

Si on part du principe qu'il faut de l’amour, de la joie et beaucoup de plaisir, je ferais un endroit de plaisir avec de la musique sûrement et du chant pour sûr et de la danse c'est certain.

Si on part du principe que pour aimer il faut de la joie, on mettrait beaucoup de soleil dans la ville, avec des fleurs.

Il n'y aurait pas d’égoïstes, le village serait plaisir, celui de tout le monde, des animaux et de la faune et de la flore. Ça prend du temps de faire plaisir.

Si on part du principe qu'il n'y a pas d’handicap qui se ressemble, on dirait qu'il n'y a pas d’handicap.

Et si on part du principe que les moqueries sont méchantes mais que nous on s’entraide, on chercherait la solidarité.                       

Et puis on chante, ça vide l’esprit et ça rempli le coeur.

Si on part du principe que vous êtes différents, on vous aide à voir le monde d’une autre façon, on apprendrait nous à se détendre parfois et vous parfois vous apprendrez à nous comprendre.    

Nous serons pâtissières, chanteuses, comédiennes, artistes et peintres.

Eh le but c'est pas de critiquer, si il faut de la joie, c'est pour la paix.

                                                                 Eurydice

Nos revendications !

Les routes ne sont pas adaptées, on pourrait :

  • Enlever le gravier,
  • Boucher les trous,
  • Elargir les trottoirs, 
  • Créer des pistes cyclables et des pistes fauteuils roulants,
  • Augmenter le nombre de passages piétons,
  • Et pourquoi pas faire un sol en argile ! 

Pour améliorer la mobilité, on pourrait :

  • Créer plus de transports en commun,
  • Faire des trottoirs au même niveau que la chaussée, c’est beaucoup plus pratique pour les fauteuils et autres mobilités atypiques,
  • Avoir des parc de jeux pour tous les types de mobilité,
  • Et pourquoi pas des calèches à rampes ! 

Pour favoriser le lien social, on pourrait :

  • Adapter les horaires des médiathèques, cinémas, postes, etc, 
  • Créer une maison féministe pour se retrouver et échanger,
  • Créer des lieux sociaux où on n'est pas obligé de consommer,
  • Créer un accès sans escalier vers le lac de Osséja,
  • Créer une rampe PMR pour la mairie d’Enveigt,
  • Et pourquoi pas un chat psycoTROC ! 

On pourrait créer des espaces plus jolis en :

  • Colorant les dos d’ânes,
  • Ajoutant plus de fleurs et d’arbres,
  • Portant une attention sur les montagnes qui nous entourent ! 

Les Entrepreneur·euses de l’avenir 

«Ma ville elle serait sans bruit, sans beaucoup de monde, sans pollution, sans jugement. 
Si on part du principe qu’il faut du calme, du soleil, de la bienveillance, de la nature et beaucoup de gens souriants, je ferais un endroit magique avec de la joie de vivre surement et beaucoup d’énergie positive pour sûr. 


Si on part du principe que pour avoir une bonne santé il faut du changement, on mettrait beaucoup de nature dans la ville. 
Il n’y aurait pas de méchanceté, le sourire serait au rendez vous, celui des enfants, des belles âmes et du soleil. Ça prend du temps de parler à soi. Si on part du principe qu’il n’y a aucune expérience qui se ressemble, on dirait qu’il n’y a pas d’ennui.

Et si on part du principe que l’ennuie tue mais qu’il faut croquer la vie à pleine dents, on chercherait l’aventure. » 

                                                                                                                                                                                                                 Saliha

Co-création d'Alain, Angèle, Axelle, Benjamin, Benoît, Carole, Cécile, Damien, Déborah, Dominique, Eurydice, Eva, Evelyne, Fanny, Fatima, Georges, Geneviève, Hélène, Isabelle, Jérémie, Jérôme, Julie, Karine, Laurent, Léa , Lucia, Maeva, Marie, Myriam, Nathalie, Nicolas, Noélia , Pascal, Raphaël, Saliha, Sebastien, Steve, Sylvia, Thomas, Virginie, Zoé, et tous·te·s les précieus·e·s éducateur·ice·s. 

"Bienvenue dans la ville idéale" avec les entrepreneur·euses de l
Raphaël, Saliha, Léa, Céline, Jéremie, Julie et Steve devant la mairie d
Inauguration

Ma ville idéale, Cerdange 2023. Image et montage ©Sebastien de Buyl.

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